Il avait été condamné en 2014 pour l’assassinat de la riche héritière niçoise Agnès Le Roux. Maurice Agnelet est mort la semaine dernière en Nouvelle-Calédonie, où il avait rejoint son fils après sa libération le 24 décembre pour raisons médicales, a indiqué à l’AFP son avocat, François Saint-Pierre, confirmant une information de Mediapart.
Agé de 82 ans, Maurice Agnelet est décédé d’un arrêt cardiaque le 12 janvier. Son fils, Thomas Agnelet, a raconté au site d’informations l’avoir “trouvé au matin dans son lit, il était mort dans son sommeil”.
Maurice Agnelet avait obtenu en septembre du tribunal d’application des peines de Caen une suspension de peine pour raison médicale. Sa libération avait été retardée par le parquet qui avait fait appel de cette décision, estimant que “la libération anticipée pour raison médicale n’est pas justifiée”.
“Dans les derniers temps, il avait beaucoup faibli physiquement, il avait des problèmes de santé, et mentalement, il allait de plus en plus mal. C’est indigne de l’avoir gardé si longtemps”, a réagi François Saint-Pierre, rappelant les difficiles conditions de détention de l’octogénaire.
Maurice Agnelet avait écopé de vingt ans de réclusion pour avoir tué l’héritière du casino le Palais de la Méditerranée à Nice, qui avait disparu à la Toussaint 1977 à l’âge de 29 ans, dans un contexte de “guerre des casinos” niçois. A l’époque, Maurice Agnelet, qui était avocat et qui fut un temps son amant, était proche de Jean-Dominique Fratoni, patron d’un casino concurrent. Il a toujours clamé son innocence.
Après avoir bénéficié d’un non-lieu en 1985, il avait été acquitté en 2006 lors d’un premier procès, après le revirement d’un témoin capital, puis condamné en appel à vingt ans l’année suivante pour l’assassinat d’Agnès Le Roux, dont le corps n’a jamais été retrouvé.
En 2013, la Cour européenne des droits de l’Homme avait estimé que ce procès n’avait pas été équitable, le verdict n’ayant pas été motivé. Un troisième procès s’était par conséquent tenu à Rennes en 2014, au terme duquel il avait été à nouveau condamné à vingt ans. En juillet 2015, la Cour de cassation avait rejeté son pourvoi, rendant la condamnation définitive.