Covid-19 : les épreuves de spécialité du bac, prévues en mars, sont annulées au profit du contrôle continu, annonce Jean-Michel Blanquer

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En raison de l’épidémie de Covid-19, les premières épreuves de spécialité du nouveau baccalauréat, qui comptent pour un tiers de la note finale, sont annulées au profit du contrôle continu en raison de la crise sanitaire, selon un courrier du ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, adressé jeudi 21 janvier au soir aux enseignants. Les enseignements de ces spécialités “ne seront pas évalués au travers d’épreuves au mois de mars mais sur la base des moyennes des trois trimestres de Terminale de ces enseignements”, indique ce courrier, dont l’AFP a obtenu copie.

Dans cette lettre, le ministre de l’Education explique avoir dû “tenir compte des effets de la crise sanitaire”. “Dans les propos des élèves, j’ai entendu les inquiétudes exprimées face aux difficultés de préparation aux épreuves des enseignements de spécialité” et “dans ceux des professeurs, j’ai été sensible à l’expression d’une fatigue éprouvée dans ce qui est vécu comme une course contre la montre”, décrit-il.

Concernant la plateforme Parcoursup – qui devait intégrer les notes des épreuves de mars – Jean-Michel Blanquer a précisé qu’elle “prendra en compte les moyennes qui sont portées dans les bulletins des deux premiers trimestres, ainsi que les appréciations des professeurs”.

Dans son courrier, le ministre a également annoncé l’adaptation apportée aux épreuves terminales de philosophie (choix entre trois sujets au lieu de deux sujets) et de français (resserrement du nombre de textes pour l’oral).

Depuis plusieurs semaines, professeurs, élèves, parents d’élèves et syndicats réclamaient l’annulation ou le report de ces épreuves prévues en mars, alors que 70% des lycées ont mis en place un enseignement hybride depuis neuf semaines.

Pour Philippe Vincent, le secrétaire général du SNPDEN, premier syndicat des chefs d’établissement, l’annulation des épreuves de spécialité est “une décision raisonnable et pragmatique dans le contexte actuel”.

Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, le premier syndicat du secondaire, s’est montrée, elle, plus mitigée. “On acte le fait que le ministre a entendu que les épreuves ne pouvaient décemment pas se tenir en mars, cela va permettre de faire baisser la pression mais cela soulève le problème du contrôle continu qui peut être facteur d’inégalité”, a-t-elle regretté.

Dans un communiqué, le SE-Unsa a pour sa part salué “le choix du recours au contrôle continu, le seul qui permet une adaptation des sujets aux progressions réelles et le seul qui garantit que les élèves seront bien évalués”. Le Snalc (secondaire) a lui écrit dans un autre communiqué que cette décision ne “correspond pas aux attentes de la majorité de (ses) adhérents, qui demandaient un report en juin”.