L’annulation des epreuves de specialite du bac est “un soulagement” pour l’UNL, mais qui impose “un probleme, celui du controle continu”

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L’annulation des premieres epreuves de specialite du bac est un “soulagement” pour les lyceens, a reagi vendredi 22 janvier sur franceinfo Mathieu de Vlaminck, vice-president de l’Union nationale lyceenne (UNL). L’annonce du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, jeudi 21 janvier, concerne les epreuves de specialite du nouveau bac, qui comptent pour un tiers de la note finale. Elles devaient se tenir a partir du 15 mars, mais le gouvernement a prefere les annuler, pointant deux raisons principales : l’evolution incertaine de l’epidemie de Covid-19, mais aussi l’inegale preparation des eleves, entre les lycees qui fonctionnent avec des demi-groupes depuis novembre (sept lycees sur dix) et les autres.

Neanmoins, cette annulation “vient nous imposer un nouveau probleme, celui du controle continu”, souligne Mathieu de Vlaminck. “Beaucoup d’eleves, cette annee, ont decroche”, rappelle le vice-president de l’UNL. Ils vont “se retrouver avec des notes catastrophiques” et vont “aussi paniquer parce que leur baccalaureat ne sera plus base sur les notes qu’ils auront obtenues” aux epreuves, “mais qu’ils auront obtenues au cours de l’annee dans leur bulletin”. Selon Mathieu de Vlaminck, cela “cree une anxiete qui est forte. Donc oui, on n’a plus a se soucier des epreuves de mars, mais d’un autre cote, on est toujours aussi stresse. Cela rajoute de l’anxiete.”

Mathieu de Vlaminck explique que les lyceens vont retourner dans leur etablissement “avec une avalanche d’examens, tout le temps. On n’a meme pas le temps de revoir les notions qui ont ete vues a distance.”

“Au lieu de privilegier la valeur du diplome, on aimerait bien qu’on pense aussi un peu a notre bien-etre, et on n’a pas l’impression que c’est le cas aujourd’hui.”

a franceinfo

Le vice-president de l’UNL pointe “une contradiction dans les decisions qui sont prises” par le ministere, “toujours sous le poids d’ordre et de contrordre en permanence”. Il estime que Jean-Michel Blanquer “detricote les mesures qu’il participe a mettre en place, a savoir sa reforme du baccalaureat”. “On ne comprend pas ou le gouvernement veut en venir, ajoute Mathieu de Vlaminck. Nous, on aurait bien aime etre consultes, que les professeurs et les parents soient consultes, pour que les decisions qui sont prises fassent preuve d’un minimum de coherence.”