Francois Bayrou, maire de Pau et Haut-commissaire au Plan, a de nouveau defendu mardi 26 janvier sur France Inter la proportionnelle pour les elections legislatives. Tout en taclant les comites de citoyens fondes par le gouvernement, comme celui de la Convention citoyenne pour le climat. “On invente des comites tires au sort dont on ne connait pas les membres, dont on ne connait pas les idees. Et on les met sur le meme pied que la representation nationale parlementaire. Mais vous voyez bien qu’il y a la un desequilibre incroyable”, a-t-il denonce.
L’introduction de la proportionnelle aux elections legislatives etait l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron en 2017 et Francois Bayrou espere toujours la voir etre mise en place pour les elections de 2022. L’instauration de la proportionnelle permettrait une election des deputes plus representative des Francais selon le president du MoDem. “C’est arrive a Jean-Luc Melenchon, ca m’est arrive a moi en 2007. C’est arrive a Marine Le Pen, qui etait au deuxieme tour. Il est malsain et nuisible, pour le debat democratique, que des dizaines de millions de Francais ne soient pas representes.”
Instaurer la proportionnelle permettrait de redorer l’image de l’Assemblee nationale d’apres Francois Bayrou. “Vous voyez bien a quel point le Parlement est de jour en jour de plus en plus deconsidere. En tout cas, les Francais n’ecoutent plus ce qui s’y passe. Pourquoi ? Parce que la composition du Parlement avec l’hegemonie d’un seul parti, est tellement deconnectee de la realite du pays, qu’un tres grand nombre de citoyens s’en detourne. On peut ne pas aimer certaines forces politiques. Mais ce ne sont pas les deputes qu’on fait entrer a l’Assemblee nationale. C’est la representation des electeurs.”
Et pour instaurer la proportionnelle aux prochaines elections legislatives, pourquoi ne pas utiliser le referendum ?, propose le president du MoDem, qui estime “qu’il nous manque un instrument democratique que les Suisses ont [les votations], et qui aide beaucoup a la vie democratique de la Suisse. C’est de pouvoir interroger les citoyens sur des questions qui sont des questions de leur vie en commun. Ils ont bien le droit de s’exprimer.”