Egalite femmes-hommes : la parite progresse a la tete des entreprises, mais pas a tous les niveaux

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Des femmes et des hommas enxsemble pour une réunion. Photo d'illustration.
Des femmes et des hommas enxsemble pour une reunion. Photo d’illustration. (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

Objectif atteint, premiere place mondiale decrochee : la loi Cope-Zimmermann fait l’unanimite. Elle imposait une representation equilibree des femmes et des hommes au sein des conseils d’administrationa et elle a depasse ses objectifs. Ce ne sont pas 40% de femmes que l’on compte a la tete des societes du CAC 40 et du SBF 120 – les 120 plus grandes entreprises cotees sur la place de Paris -, comme le fixait la loi, mais 46%. Elles n’etaient que 15% a sieger au conseil d’administration en 2001.

La France a depasse la Norvege en la matiere, elle est la numero un mondiale de la parite. Mais uniquement dans ces fameux conseils d’administration, ces organes “ou l’on donne les lignes de conduite”, comme le resume Marie-Jo Zimmermann. Mais le ruissellement n’a pas eu lieu. Il y a toujours peu de femmes au sein des veritables gouvernements des entreprises, parmi les cadres dirigeants qui siegent aux comites de direction ou au comites executifs, les fameux “Comex” et “Codir”. Elles ne sont que 18% dans ce cas au sein du CAC40. Et 22% parmi le SBF 120. Et une seule femme dirige un groupe de l’elite. Catherine MacGregor, chez Engie.

D’ou l’idee, la aussi, d’imposer des quotas. L’Allemagne l’a fait, la France y songe. Bruno Le Maire s’est prononce pour. Lors d’un discours devant l’Assemblee nationale, le ministre de l’economie et des finances a declarer vouloir “passer a la vitesse superieure et entrer dans une logique plus ambitieuse”. Elisabeth Borne est, elle, sur une autre ligne. Comme l’indique le site Actuel RH, elle souhaite plutot completer l’index d’egalite salariale avec un nouvel indicateur. Une case qui mesurerait la part des femmes dans les cadres dirigeants. Le Medef, de son cote, ne voit pas d’un tres bon oeil cette histoire de quotas. Mais le Haut conseil a l’egalite hommes-femmes a appele mardi 26 fevrier a l’extension de ces quotas au sein des comites de direction et comites executifs.

Ensuite, il y a toutes les autres entreprises. Marie-Jo Zimmernan, co-auteure de la loi, voudrait qu’il y ait un vrai tableau de bord pour toutes les entreprises concernees par sa loi, a savoir toutes les entreprises de plus de 250 salaries qui font au moins 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elles sont moins surveillees que les plus grandes. L’idee, c’est de faire progresser les femmes a tous les niveaux de l’entreprise. Pas seulement dans les conseils d’administration.