Une victoire symbolique dans le combat féministe. La ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, a annoncé mercredi 27 janvier l’annulation de l’amende administrative de 90 000 euros infligée à la Ville de Paris pour avoir nommé trop de femmes aux postes de direction en 2018.
La ministre a précisé dans un communiqué à l’AFP avoir annoncé à la maire socialiste “que cette amende n’était pas due” et l’avoir encouragée à “consacrer ces fonds à maintenir cette dynamique positive”.
Anne Hidalgo était arrivée vers 8h15 au siège du ministère, à Paris, accompagnée de plusieurs femmes élues de la mairie de Paris, sous l’œil des caméras et des photographes, pour échanger avec la ministre.
“S’il n’y a pas un volontarisme et une détermination sans faille, on n’arrivera pas à percer ce plafond de verre”, a déclaré la maire de Paris à la presse. “Il faut forcer beaucoup plus les possibilités pour les femmes d’accéder à des postes à responsabilité”, a-t-elle ajouté. “Nous allons verser [les 90 000 euros] à la fédération Solidarités femmes qui aujourd’hui gère le 3919″, le numéro d’écoute destiné aux femmes victimes de violences, a également annoncé Anne Hidalgo.
La mairie de Paris s’était vu infliger en décembre une amende de 90 000 euros pour avoir procédé à la nomination, dans de nouveaux emplois, de 11 femmes contre 5 hommes à des postes de directeurs et sous-directeurs en 2018.
Un taux de nominations féminines de 69% qui contrevenait à l’obligation, en vigueur en 2018, de respecter un quota minimum de 40% de membres de chaque sexe afin d’assurer une représentation équilibrée des femmes et des hommes, avait expliqué le ministère de la Fonction publique à l’époque.