Covid-19 : les reports de cotisations sociales dureront “autant que necessaire”, annonce Yann-Gael Amghar de l’Urssaf

0
345
Yann-Gaël Amghar, directeur de l’Acoss, la Caisse nationale des Urssaf, invité éco de franceinfo, jeudi 28 janvier 2021.
Yann-Gael Amghar, directeur de l’Acoss, la Caisse nationale des Urssaf, invite eco de franceinfo, jeudi 28 janvier 2021. (FRANCEINFO)

Depuis le debut de la pandemie de Covid-19, les Urssaf ont propose aux entreprises en difficulte de reporter le paiement de leurs cotisations sociales. Elles vont continuer a le faire, annonce, sur franceinfo, jeudi 28 janvier, Yann-Gael Amghar, le directeur de l’Acoss, la Caisse nationale des Urssaf.

“Aujourd’hui, les employeurs en difficulte peuvent continuer a reporter leurs echeances de cotisation”, explique-t-il : “On le fera autant que necessaire. C’est notre role de ne pas ajouter de la crise a la crise. Et nous avons les moyens de le faire. Nous, l’Urssaf, on est un amortisseur economique et social”.

Yann-Gael Amghar affirme que les Urssaf accompagneront aussi les employeurs et les independants “en sortie de crise”. “On ne va pas leur demander de regler immediatement cette dette. On va leur proposer des plans de remboursement individualises et negocies. La duree pour rembourser sera d’autant plus longue que la dette est importante, jusqu’a 36 mois”. Le directeur de l’Accoss rappelle aussi que dans certains cas, des annulations pures et simples de cotisations sont egalement prevues.

Selon Yann-Gael Amghar, les entreprises, dans leur globalite, resistent mieux a la crise qu’au moment du premier confinement l’an dernier. A l’epoque, 46% des entreprises avaient reporte le paiement de leurs cotisations. Aujourd’hui, “on est plutot sur 16% des entreprises : essentiellement les secteurs tres touches, comme la restauration, la culture, le tourisme, l’evenementiel”, selon le patron des Urssaf.

Cette resistance est visible dans les salaires verses: “En avril, la masse des salaires verses avait chute de 20% d’un coup. Au mois de janvier, on a une baisse de 2% par rapport a l’annee derniere”, explique Yann-Gael Amghar.

image