Edouard Balladur est arrivé à son procès au palais de justice de Paris, mardi 19 janvier, à 91 ans, pour son procès dans le cadre de l’affaire Karachi, pour des faits vieux de 25 ans. L’ancien Premier ministre va devoir s’expliquer face à des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995. “On l’a vu impatient et agacé, témoigne le journaliste Éric Pelletier en duplex depuis la Cour de justice de la République, à Paris. Impatient parce que l’ancien Premier ministre devait faire une déclaration préalable devant la Cour de justice de la République, mais fatigué, il y a renoncé et l’a reportée à demain. ‘J’aurais beaucoup de choses à vous dire’, a-t-il promis, et agacé, en écoutant les charges qui pèsent contre lui, préférant l’emploi plus fréquent du conditionnel“, ajoute le journaliste.
Son ancien ministre de la Défense, François Léotard, aussi impliqué dans cette affaire, était également présent devant les juges, mardi. Il a expliqué qu’il ne ferait pas appel à un avocat. “Il s’agit de mon honneur, je me défendrai seul“, a-t-il déclaré. La justice a désormais trois semaines pour se pencher sur cette affaire d’État.