Depuis le debut de la pandemie de Covid-19, des PME et start-up chiliennes misent sur les atouts antibacteriens, antifongiques et antiviraux du cuivre. Bon nombre de ces entreprises travaillaient deja avec des particules de cuivre avant le Covid, surtout pour ses proprietes antibacteriennes. Et quand la pandemie est arrivee, l’une de ces start-up, qui fabrique des tissus aux nanoparticules de cuivre, a cherche a verifier l’efficacite de son innovation contre le coronavirus.
Elle a fait appel notamment a l’universite de Berne, en Suisse, qui a conclu qu’en aspergeant le tissu d’un liquide contamine, 95% des exemplaires du virus sont tues au bout de deux heures. L’entreprise utilise ce textile pour fabriquer des masques, des draps pour le milieu hospitalier, ou encore des vetements pour les soignants.
Une PME chilienne produit de son cote des peintures aux nanoparticules de cuivre pour l’interieur des batiments hospitaliers. D’autres entreprises proposent des poignees de porte, interrupteurs et revetements en cuivre. L’idee, qui a ete verifiee par plusieurs etudes notamment dans des hopitaux francais, c’est de limiter le nombre de patients qui attrapent des maladies a l’hopital. Et forcement ces innovations ont pris une dimension nouvelle, la aussi, depuis le debut de la pandemie de Covid-19.
Pour le Chili, l’enjeu est aussi de donner davantage de valeur ajoutee au cuivre qui sort de ses mines. Le cuivre est aujourd’hui exporte presque uniquement comme matiere brute, et transforme a l’etranger. Les autorites chiliennes aimeraient donc davantage valoriser ce metal sur leur territoire, premier producteur mondial. Ces initiatives ont donc beneficie pour certaines de fonds publics d’appui a l’innovation, ou encore du soutien de l’entreprise publique Codelco, l’un des geants mondiaux du cuivre.