“Beaucoup de robotique sur le pont” : la France se dote d’un nouveau navire archeologique surequipe

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“Il y a beaucoup de tension ici, je pense que tout le monde se sentira libere quand tout sera sur l’eau.” Moment de stress pour toutes les equipes qui travaillent depuis des mois sur le chantier du navire Alfred Merlin, du nom d’un archeologue francais qui fut le premier a mener d’importantes fouilles sous-marines, au debut du XXe siecle en Tunisie.

Le departement des recherches archeologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), un service du ministere de la Culture unanimement reconnu a travers le monde met a l’eau, mercredi 27 janvier a la Ciotat, son troisieme bateau en dix ans. Un navire de 46 metres de long, le plus grand de la flotte, qui va arpenter toutes les mers francaises.

Mais ce nouveau bateau n’est pas simplement plus gros que les autres. Il est aussi technologiquement innovant, ce qui permettra aux scientifiques de mener des campagnes d’exploration de grande ampleur. “Sa vocation c’est l’inventaire, l’etude et la protection du patrimoine immerge des eaux sous juridiction francaise, explique le patron du DRASSM, Michel L’Hour. Vous savez que la France est le deuxieme proprietaire d’espaces maritimes du monde : 11 millions de kilometres carres. Nous sommes a la tete de l’un des plus larges patrimoines imerges du monde. L’Alfred Merlin sera en charge des patrimoines lointains et des patrimoines complexes a grande profondeur ou il faut beaucoup de robotique sur le pont.”

Ces robots sous-marins sont notamment capables de descendre a tres grande profondeur. C’est par exemple le cas du robot Arthur, qui ira visiter en douceur des zones de fouilles jusqu’a 2500 metres de fond. Mais l’Alfred Merlin est aussi innovant de par les materiaux qui le constituent. Edouard Waldura est chef de projet au chantier Xblue de la Ciotat : “On travaille beaucoup sur l’allegement des bateaux et les emissions de CO2. Nous utilisons des materiaux composites qui nous font economiser 60% du poids par rapport a l’acier. Et il y aussi toute la question de la corrosion du navire, que l’on n’a pas avec des materiaux composites.”

Il faudra encore quelques semaines de travaux a bord pour que le navire soit operationnel et pret a partir en campagne.

Un bateau innovant pour les recherches archeologiques marines de la France : reportage d’Olivier Emond

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