Confinement : Patrick Martin, président délégué du Medef, ne veut pas d’un “débat de cornecul”

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Patrick Martin, président délégué du Medef, invité de franceinfo lundi 25 janvier 2021.
Patrick Martin, président délégué du Medef, invité de franceinfo lundi 25 janvier 2021. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Y aura-t-il un nouveau confinement face au Covid-19 ? Et si oui, à quoi ressemblera-t-il ? Le Premier ministre, Jean Castex, annonce que “des décisions seront prises cette semaine”. Invité éco de franceinfo lundi 25 janvier, Patrick Martin, président délégué du Medef, réclame “des mesures pragmatiques”.

“On soutient tout ce qui peut contribuer à la sécurité sanitaire de nos concitoyens, de nos salariés, des entrepreneurs eux-mêmes”, affirme Patrick Martin. “En revanche, on est un peu surpris, ajoute-t-il. On avait compris que le Président de la République se donnait le temps de mesurer les conséquences du couvre-feu. Et le Premier ministre annonce des mesures – on ne sait pas encore lesquelles. Ça crée de l’indécision, ça crée du stress.”

Le président délégué du Medef demande que de nouvelles mesures, “si elles doivent être prises, le soient de manière pragmatique”. Il souhaite que les commerces, qui “ne sont pas des lieux de contamination”, restent tous ouverts.

Ne rentrons pas à nouveau dans ce débat de cornecul qu’on a eu lors du dernier confinement. Qu’est-ce qu’un produit essentiel et un produit non-essentiel ? Ne rentrons pas là-dedans…

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Patrick Martin estime par ailleurs qu’un confinement strict, comme celui du printemps 2020, serait “fatal” à l’économie.

Face à la crise, le gouvernement revoit l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage, prévue le 1er avril. Le président délégué du Medef comprend que le gouvernement “prenne en compte une situation sociale qui s’est fortement dégradée” :On change le calendrier mais surtout on indexe la mise en œuvre de certaines mesures, par exemple au taux de chômage. Il va falloir s’accorder sur le principe même de cette indexation (…) Pour ce qui nous concerne, on considère toujours que cette réforme va dans le bon sens.”

En revanche, l’organisation patronale s’oppose toujours à un autre aspect de la réforme, le “bonus-malus” pour les entreprises qui multiplient les contrats courts. “Une usine à gaz”, selon Patrick Martin.

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