Covid-19 : en Afrique du Sud, les fabricants de cercueils et les morgues sont debordes

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En raison d’un nombre eleve de morts, les morgues entassent les corps dans des containers.

L’Afrique du Sud est le pays le plus touche du continent par la pandemie de coronavirus, avec plus de 1,4 million de cas et pres de 41 000 deces officiels. Les morgues des grandes villes ne desemplissent pas et doivent empiler les cadavres dans des containers. Quant aux fabricants de cercueils, ils connaissent une augmentation de la demande si importante qu’ils refusent des commandes.

10 photos de Marco Longari et Guillem Sartorio prises a Soweto et Johannesbourg en juillet 2020 et janvier 2021 illustrent ce propos.

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Avbob, l’une des plus importantes entreprises funeraires du pays, recoit 40% de corps en plus en raison du Covid-19. Dans les morgues, des centaines de cadavres attendent d’etre enterres ou incineres. Plus de la moitie sont des victimes du virus. A Johannesburg, les frigos sont presque pleins. MARCO LONGARI / AFP
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Pour faire face a cet afflux et separer les depouilles Covid des autres, 22 caissons metalliques de douze metres de long, habituellement utilises pour le transport de marchandises, ont ete repartis dans les 250 morgues de l’entreprise. MARCO LONGARI / AFP
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Maintenu a une temperature interieure de 0?C, chaque caisson peut contenir jusqu’a quarante corps. MARCO LONGARI / AFP
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Sur chaque sac plastique blanc hermetiquement noue autour des corps, des autocollants d’un jaune nucleaire indiquent : “Hautement contagieux.” MARCO LONGARI / AFP
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“Les Covid ne peuvent rester que sept jours. Ils doivent partir rapidement, c’est le reglement. Ca nous a aussi permis de ne pas encore atteindre notre capacite maximale”, explique la responsable d’un centre. MARCO LONGARI / AFP
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Mais a l’autre bout de la chaine, les fabricants de cercueils sont eux aussi sous la pression d’une mortalite record depuis plusieurs mois. L’usine Enzo Wood de Johannesburg ne prend plus de commandes. GUILLEM SARTORIO / AFP
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A Enzo Wood, 160 ouvriers font voler la sciure de bois dans un bruit infernal car les machines turbinent a plein regime huit heures par jour. GUILLEM SARTORIO / AFP
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Environ 300 cercueils en sortent quotidiennement. Impossible de faire du stock depuis des semaines. “La demande pour des cercueils extra-larges a augmente”, observe le responsable des ventes. Car les personnes en surpoids sont davantage a risque, tout comme celles souffrant de diabete ou de maladies chroniques. GUILLEM SARTORIO / AFP
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Un cercueil peut etre fabrique en vingt minutes. Mais ce qui manque, ce n’est pas le temps, c’est la matiere premiere car depuis le debut de la seconde vague, l’entreprise fait face a une penurie de bois. GUILLEM SARTORIO / AFP
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“Certains tentent de profiter de la periode, des choses sont devenues plus cheres, les poignees par exemple”, ajoute le responsable. Ici les cercueils sont vendus entre 30 et 350 euros. En Afrique du Sud, en particulier dans les communautes noires, explique le responsable de l’usine, l’argent investi dans un cercueil est a la mesure de l’hommage rendu au defunt. Mais de nos jours, “les croque-morts ne sont plus regardants sur la qualite, tant qu’ils arrivent a trouver quelque chose pour enterrer les morts du Covid.” MARCO LONGARI / AFP