Covid-19 : “On se saisit tardivement du mal-etre etudiant”, regrette Julien Bayou, secretaire national d’EELV

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“On se saisit tardivement du mal-etre etudiant. Cela fait un an que la crise a demarre, on a fait beaucoup pour les entreprises, avec des fonds perdus qui se chiffrent en milliards”, regrette le secretaire national d’EELV Julien Bayou, vendredi 22 janvier sur franceinfo, appelant a faire beneficier du Revenu de solidarite active (RSA) tous les jeunes de 18 a 25 ans.

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Mais “j’ai peur de paraitre procureur”, ironise Julien Bayou, faisant reference a la “nation de 66 millions de procureurs” decrite par Emmanuel Macron jeudi a Saclay. Le president de la Republique a notamment annonce que l’ensemble des etudiants pourront avoir acces a deux repas par jour pour le prix d’un euro le repas dans les restos U.

“On a continue de reduire l’aide personnalisee au logement”, denonce Julien Bayou faisant reference a la perte de cinq euros du montant de l’APL, au debut du mandat d’Emmanuel Macron. Pour lui, l’acces au RSA, soit 564 euros par mois, aux moins de 25 ans doit etre une priorite. “Je ne comprends pas pourquoi” le gouvernement s’y refuse, s’interroge le conseiller regional d’Ile-de-France, ciblant le parcours de Bruno le Maire, ministre de l’Economie, remunere en tant qu’etudiant a l’Ecole normale superieure et l’Ecole normale d’administration.

“Si on dit, la jeunesse c’est notre avenir”, il faut “soutenir les plus precaires”, appelle Julien Bayou, regrettant que les bourses etudiantes ne soient pas davantage versees a des menages de classe moyenne.

“C’est un choix politique, privilegions l’investissement dans notre jeunesse”, plutot que dans les entreprises, d’apres Julien Bayou qui critique les versements faits a des entreprises en difficulte comme Air France, Total ou encore Michelin et Sanofi. “Quand c’est sans contrepartie, ni sociale ni environnementale, on arrive a la situation de Sanofi qui verse 4 milliards de dividendes a partir d’un milliard d’aides. Je parle des renflouements sans contrepartie et pas du chomage partiel.”