Effluves de fumier, chants de la basse-cour, meuglement des vaches… Autant de bruits et d’odeurs des campagnes françaises, qui sont désormais protégés par une loi. Ils font partie de ce qu’on appelle le “patrimoine sensoriel”. Parmi les citoyens croisés par les journalistes de France 3, les réactions sont mitigées. “C’est vrai que si on a une grande proximité avec ses voisins, ça peut être gênant”, indique une passante. “Je suis ravie qu’on protège enfin nos campagnes, nos animaux et notre mode de vie”, se réjouit une autre.
Parmi ceux qui attendaient cette loi avec impatience, il y a Corinne Fesseau, la propriétaire du désormais célèbre coq “Maurice“. Cette résidente de l’île d’Oléron, avait été emmenée jusqu’au tribunal, par ses voisins. Ils se plaignaient des vocalises de son animal. “C’est une victoire, c’est à dire que là ça va protéger d’autres campagnes, d’autres coqs forcément (…). Ça protège tout le monde maintenant”, explique-t-elle aux journalistes de France 3. Prochaine étape pour définitivement protéger ce patrimoine sensoriel : répertorier tous les bruits, toutes les odeurs de nos animaux et de nos campagnes, afin de les inscrire définitivement dans le code de l’environnement.