La Grèce a signé, lundi, un contrat pour l’achat de 18 avions de combat Rafale à la France, renforçant ainsi son partenariat avec Paris face aux tensions avec la Turquie sur l’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée orientale.
L’avion de combat Rafale, fleuron de l’aéronautique de défense française, poursuit son succès commercial avec la commande signée, lundi 25 janvier, par la Grèce de 18 appareils.
Le montant de la transaction s’élève à environ 2,5 milliards d’euros et comprend la fourniture par Paris de 12 appareils d’occasion, prélevés sur l’inventaire de l’armée de l’Air française, de six avions neufs auprès du constructeur Dassault Aviation, ainsi que le soutien logistique et les armements associés.
Évoquant un “partenariat opérationnel très dense” avec Athènes, la ministre française des Armées, Florence Parly, qui s’est rendue dans la capitale grecque pour la cérémonie de signature du contrat, a salué un “succès important” pour le Rafale, qui pour la première fois est vendu à un pays d’Europe vers laquelle la France cherche à recentrer ses exportations et ses coopérations.
Des tensions avec la Turquie
Cette acquisition a été discutée en un temps record entre les deux gouvernements. La décision de négocier a été prise en septembre par le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, en réaction aux explorations gazières de la Turquie et à ses démonstrations de force dans des eaux disputées avec la Grèce et Chypre.
Ces derniers mois, la France s’est rangée démonstrativement aux côtés d’Athènes et a envoyé, pendant l’été, des Rafale et des navires de guerre face au déploiement de navires militaires et de prospection turcs dans une zone revendiquée par la Grèce. Des actions turques qualifiées, en décembre, d'”illégales et agressives” par les dirigeants de l’Union européenne.
Les livraisons de Rafale doivent débuter en juillet. “Les premiers pilotes et techniciens de l’armée de l’Air grecque se rendront dans les prochains jours en France pour leur entraînement”, a indiqué le porte-parole du gouvernement grec, Christos Tarantilis.
Avec AFP