#Metooinceste : la vidéo d’Emmanuel Macron est “un aboutissement, enfin on a été entendus”, se réjouit la psychiatre Muriel Salmona

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“Vous ne serez plus jamais seules”, affirme samedi 23 janvier Emmanuel Macron aux victimes des violences sexuelles sur mineurs, en promettant dans une vidéo et une série de tweets de ne laisser “aucun répit aux agresseurs” et d’“adapter notre droit”.

Cette vidéo est “un aboutissement car on a enfin été entendus”, s’est réjouie sur franceinfo, Muriel Salmona, psychiatre, présidente et fondatrice en 2009 de l’association Mémoire traumatique et victimologie. Ses écrits ont largement inspiré Camille Kouchner qui accuse dans le récit autobiographique “La Familia Grande”, son beau-père Olivier Duhamel politologue de renom, d’avoir agressé sexuellement son jumeau, Victor, à la fin des années 1980.

“Maintenant on va voir ce qui va nous être réellement proposé, même s’il y a des mesures qui ont été annoncées et que nous saluons. Il faut vraiment que l’État remplisse ses obligations”, précise Muriel Salmona. Elle salue “un changement total de discours.” 

“il a fallu attendre sept jours, et enfin, ils prennent la mesure de ce moment, ils prennent le train en marche en quelque sorte”.

à franceinfo

La psychiatre attend désormais “que tous les moyens humains et financiers soient mis en place et que les mesures politiques soient à la hauteur”. Les associations dédiées à la protection de l’enfance seront reçues par le ministre de la Justice à partir de lundi, indique l’entourage d’Eric Dupond-Moretti. “Je serai reçue d’ailleurs, mardi”, précise la présidente et fondatrice de l’association Mémoire traumatique et victimologie. 

Muriel Salmona dit vouloir transmettre toutes les revendications de son association et dire à Eric Dupond-Moretti “à quel point l’impunité de la pédocriminalité en France est intenable et intolérable”. “On va lui proposer l’abolition de la prescription et du seuil d’âge”, ajoute-t-elle.

“Il faut qu’on soit aussi les voix et les porte-voix de toutes les victimes qui ne peuvent pas” explique la psychiatre, des victimes qui sont selon elle “bâillonnées”.“Il faut qu’on fasse entendre notre clameur pour que les choses changent, pour que la société ne tolère pas ces situations où les enfants sont en danger face à cette pédocriminalité”, plaide Muriel Salmona.