Le niveau de pollution aux particules très fines est “préoccupant” selon l’association Respire qui dénonce un manque de rigueur de la RATP, ce que dément l’entreprise.
La pollution du métro parisien est toujours préocupante et les mesures de contrôle de la RATP insuffisantes, selon les dernières mesures prises par l’association Respire et un laboratoire du CNRS, que franceinfo a pu consulter mercredi 27 janvier. L’association a mesuré la qualité de l’air pendant une journée dans dix stations différentes, en ciblant les particules fines et très fines qui peuvent pénétrer profondément dans les poumons. L’étude démontre que le niveau de pollution aux particules très fines est “préoccupant”, avec parfois des pics qui dépassent de beaucoup les seuils d’alerte, presque dix fois au-dessus des seuils dans la station Alexandre Dumas, six fois à Trocadéro ou place d’Italie.
Dans le RER, la pollution est plus forte encore. Les particules en suspension sont carbonnées, ce qui signifique qu’elles viennent de combustion ou sont d’origine métallique. Le freinage est soupçonné d’en être le principal responsable. Selon cette étude, la situation ne s’est pas améliorée en deux ans, date de la précédente enquête. Selon l’association Respire, la RATP n’a pas fait les efforts nécessaires pour évaluer la qualité de l’air, ce que dément l’entreprise de transports.
“Depuis plus de 20 ans la RATP agit pour améliorer la qualité de l’air dans ses espaces souterrains”, répond-elle dans un communiqué. “La RATP réalise des mesures en continu dans des lieux représentatifs des espaces souterrains de la RATP depuis 1997.” Ces mesures, assure l’entreprise, “sont réalisées à l’aide d’appareils de référence régulièrement entretenus, par un laboratoire accrédité (…) et par des auditeurs externes. Toute autre mesure réalisée avec des capteurs portatifs, qui ne sont pas les appareils de référence, ne sont pas comparables aux mesures réalisées sur site (…) Les résultats de ces appareils portatifs ne peuvent être qu’indicatifs et non véridiques”.