Une enquête a été ouverte en Tunisie après la réception d’un courrier suspect destiné au chef de l’Etat Kaïs Saïed, ont annoncé les autorités, la présidence algérienne évoquant, elle, une “tentative d’empoisonnement”. Un courrier ouvert, mardi 26 janvier, par un responsable du cabinet de Kaïs Saïed contenait une matière suspecte et une enquête a été ouverte pour déterminer sa nature et sa provenance, a précisé la présidence tunisienne à l’AFP. Personne n’a été indisposé, et le courrier n’est pas arrivé entre les mains du président, selon la même source.
Des médias tunisiens ont évoqué un soupçon de courrier à la ricine, un poison potentiellement mortel. “Le courrier a été donc saisi et soumis à une analyse chimique, alors que le responsable l’ayant ouvert a été admis à l’hôpital et soumis à une surveillance rapprochée. Une enquête a été ouverte et des dizaines de personnes seraient entendues”, rapporte Réalitésonline.
Cette affaire intervient dans un contexte politique très tendu en Tunisie, après un bras de fer au sujet d’un remaniement gouvernemental, entre Kaïs Saïed, un conservateur indépendant, et le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, principal parti au Parlement. Selon le député et dirigeant d’Ennahdha Saïd Ferjani, cette affaire relève d’un coup de communication qui “vient briser la vague croissante de mécontentement envers Saïed”.
En Algérie, la présidence de la République a indiqué dans un communiqué que le président Abdelmadjid Tebboune, hospitalisé en Allemagne, avait pris des nouvelles de son homologue tunisien. “Le Président de la République Abdelmadjid Tebboune a eu ce soir un entretien téléphonique avec son frère, le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, au cours duquel il s’est enquis de son état de santé suite à la nouvelle de la tentative de son empoisonnement”, lit-on dans le communiqué cité par l’agence officiel APS.