L’affaire Grégory offre un nouveau rebondissement, trente-six ans après les faits. Selon Marie-Christine Chastant-Morand, l’avocate de la famille Villemin, la chambre de l’instruction de Dijon a accepté dans la matinée du mercredi 27 janvier cinq des six demandes de la famille, dont celles portant sur de nouvelles analyses ADN. Ces prélèvements seront pratiqués sur 37 nouvelles personnes de l’entourage des Villemin. “C’est une grande satisfaction, a réagi l’avocate, jointe par franceinfo. Christine et Jean-Marie Villemin sont extrêmement satisfaits. (…) Cela va permettre à l’enquête de se poursuivre.”
Les précédentes expertises génétiques n’avaient rien donné mais, toujours déterminés à faire éclater la vérité sur la mort de leur enfant, les Villemin misent maintenant sur la recherche d'”ADN de parentèle”, une méthode qui permet de relier une empreinte génétique avec d’autres issues de la même parenté et répertoriées dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg). Les parents de Grégory souhaitent que la recherche porte sur neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l’enfant.
“Certes, le temps a passé mais la science a évolué également. Il faut qu’on puisse en profiter. Les expertises en parentèle ne se faisaient pas”, a souligné l’avocate des Villemin. La méthode “parentèle”, pratiquée en France depuis 2012, a permis de résoudre plusieurs “cold cases”, comme le dossier Elodie Kulik, violée et assassinée en 2002, ou l’affaire du violeur de Sénart (Essonne), confondu en 2015, vingt ans après les premières agressions. Les résultats des expertises n’interviendront pas avant plusieurs mois.