Un souffle de protestation aux Pays-Bas. Des heurts avec la police et des pillages ont éclaté, dimanche 24 janvier, dans plusieurs villes néerlandaises en marge de manifestations contre le couvre-feu, selon les médias néerlandais et les autorités locales. Cette nouvelle restriction a été mise en place depuis samedi pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
Au moins un canon à eau et des chiens de police ont été déployés sur le Museumplein, une place du centre d’Amsterdam où se trouvaient des centaines de manifestants, selon la télévision publique NOS. A Eindhoven, dans le sud du pays, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une foule de plusieurs centaines de personnes, selon la télévision régionale Omroep Brabant.
Les Pays-Bas ont entamé samedi leur premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale. De 21 heures à 4h30, il est interdit de sortir de chez soi. La mesure a été mise en place au moins jusqu’au 9 février. Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros, a indiqué le gouvernement néerlandais.
Certaines dérogations sont possibles, notamment pour les personnes revenant de funérailles ou celles devant travailler pendant le couvre-feu, mais à condition qu’elles présentent une attestation de déplacement. Les détenteurs d’un chien sont, eux, autorisés à sortir sans devoir présenter d’attestation.
Le Premier ministre Mark Rutte a déclaré que la décision d’instaurer un couvre-feu avait été confortée par “la variante britannique et les très grandes inquiétudes que nous avons tous”, faisant référence au variant plus contagieux du virus qui a émergé au Royaume-Uni.