Crise du Covid-19 : Bercy, allie objectif de Jean-Michel Blanquer en cas de reconfinement

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Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire et le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer à l'issue du Conseil des ministres, le 21 octobre 2019 à l'Elysée à Paris
Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire et le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a l’issue du Conseil des ministres, le 21 octobre 2019 a l’Elysee a Paris (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Jean-Michel Blanquer s’est trouve un allie de poids, qui a ses cotes pousse tres fort pour ne fermer les etablissements scolaires qu’en tout dernier recours. Cet allie, c’est le ministere de l’Economie. “Nous on prefere un reconfinement sans fermer les ecoles“, confie Bercy. Et il y a une raison a cela.

Dix mois apres l’annonce du premier confinement, les argentiers de la Republique disposent du recul necessaire pour chiffrer ce que coute un tour de vis, selon que les etablissements scolaires restent ouverts ou clos.

Demonstration par Olivier Dussopt, ministre charge des Comptes publics : un couvre-feu a 18 heures, tel qu’applique aujourd’hui, contraint l’Etat a signer chaque mois un cheque de 4 milliards pour les secteurs d’activite affectes. Un confinement comme en novembre, qui impose la fermeture de commerces dits non essentiels, mais sans toucher aux ecoles, cela represente 9 a 10 milliards d’aides a verser par mois. Mais la facture peut encore doubler si les ecoles ferment, comme au printemps dernier.

A Bercy, plusieurs ministres expliquent que le “quoi qu’il en coute” ne peut pas devenir le n’importe quoi. Et l’argument pese aupres d’Emmanuel Macron, deja mis sous pression par Jean-Michel Blanquer qui met en garde contre le decrochage scolaire… et par Elisabeth Borne, qui plaide pour preserver l’activite.

En prive, la ministre du Travail dit clairement que “c’est un cauchemar si les colleges et ecoles referment”. La aussi, l’executif a fait ses calculs. Moins 30% d’activite en avril 2020, moins 12% en novembre. “Pour l’Etat, c’est des recettes en plus, du chomage en moins”, explique-t-on.

Pour autant, il y aura un nouveau tour de vis. En prive, l’executif utilise de moins en moins le conditionnel, et de plus en plus l’indicatif. “On va forcement resserrer les boulons”, previent l’un de ceux qui assistent a toutes les reunions. Mais nul ne peut dire encore quand tombera le couperet.

Les decisions sont prises tres vite, explique un interlocuteur du president. La situation ne permet plus de se projeter a quinze jours ou trois semaines“. Et un autre de preciser : “Nous attendons encore les effets de Noel et des variants du virus pour la semaine prochaine.”

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