Troisième soirée de heurts. Plus de 220 personnes ont été blessées, mercredi 27 janvier, dans de violents heurts à Tripoli, au Liban, entre policiers et manifestants opposés aux restrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19 et à la crise économique.
Selon un dernier bilan de la Croix-Rouge libanaise, les affrontements ont fait au moins 102 blessés, dont 35 ont été hospitalisés. Les secouristes de l’Association médicale islamique ont fait état, de leur côté, de 124 blessés supplémentaires, dont 31 ont été transportés vers les hôpitaux de la ville. Sur Twitter, les forces de l’ordre ont fait état de neuf blessés dans leurs rangs, dont un officier dans un état grave.
Les protestataires ont jeté des cocktails molotov et des pierres sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, selon une correspondante de l’AFP sur place.
Des manifestants en colère ont tenté de pénétrer à l’intérieur du Sérail, le siège du gouvernorat du Nord, tandis que d’autres se sont rassemblés sur la place al-Nour, l’un des lieux phares des manifestations monstres qu’avait connues le Liban à l’automne 2019 contre la classe dirigeante sur l’ensemble de son territoire.
Des tirs à balles réelles d’origine inconnue ont été entendus dans le secteur du site de la manifestation par la correspondante de l’AFP, tandis que des protestataires ont mis le feu à l’entrée d’un bâtiment de la police.
Après plusieurs heures de heurts, les forces de l’ordre et l’armée libanaise ont déployé des renforts autour du Sérail et sur la place al-Nour pour disperser les manifestants et les empêcher de prendre d’assaut le siège du gouvernorat. Les manifestants se sont retranchés dans les ruelles adjacentes où les affrontements se sont poursuivis tard dans la soirée.