Operation Barkhane : Emmanuel Macron annonce un “ajustement” des troupes au Sahel

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Son discours etait attendu, apres la mort de cinq soldats fin decembre-debut janvier au Mali. Emmanuel Macron a evoque un “ajustement” des forces francaises au Sahel, lors de la presentation, mardi 19 janvier a Brest, de ses voeux aux armees. Alors que des voix de plus en plus nombreuses s’interrogent en France sur la poursuite de l’operation Barkhane, huit ans apres le debut de l’intervention antijihadistes dans la region, le chef de l’Etat a evoque un possible “redimensionnement” des troupes francaises sur place, en affirmant que d’ores et deja “les resultats sont la”.

“Les resultats obtenus par nos forces au Sahel, conjugues a l’intervention plus importante de nos partenaires europeens, vont nous permettre d’ajuster notre effort”, a-t-il dit, en rappelant que les renforts de 600 hommes decides l’an dernier etaient “temporaires” et que, depuis, est entree en action la force Takuba, qui reunit plusieurs pays europeens.

Cinquante-et-un soldats francais ont ete tues en operation au Sahel depuis 2013, selon un bilan de l’etat-major des armees communique a franceinfo. Au total, 5 100 militaires francais sont engages dans la region afin de lutter contre differents groupes terroristes qui y sevissent. L’executif reflechit a alleger le nombre de soldats engages, un sujet qui sera sur la table en fevrier a N’Djamena au sommet du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad). “Je serai present a N’Djamena pour un nouveau sommet et des decisions structurantes, avec un cap inchange, la stabilite et la victoire contre le terrorisme”, a declare Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat a salue l’engagement des armees sur plusieurs theatres d’operations a l’international. Il a aussi espere que l’arrivee du president americain Joe Biden marquera un “reengagement” des Etats-Unis au Moyen-Orient et “des decisions structurantes” avec “une prise de conscience de la nature de la lutte contre le terrorisme”, notamment en Syrie et en Irak. La France craint une possible resurgence de l’Etat islamique en Irak et en Syrie.