“Tous les jours, on a moins de moyens” : a Paris, enseignants et infirmieres scolaires ont manifeste pour denoncer la gestion de la crise du Covid-19

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Ce sont toutes les professions de l’Education nationale qui ont defile dans les rues de Paris, mardi 26 janvier, pour demander de meilleurs salaires et conditions de travail ainsi qu’une meilleure prise en compte du Covid-19, repondant a un appel national. Parmi les manifestantes : des infirmieres scolaires vetues de couvertures de survie doree. Un symbole signifiant “que l’on voudrait survivre et qu’on est en survie. On souffre, on souffre”, crient-elles.

Marie est infirmiere dans un lycee des Yvelines et depuis l’arrivee du coronavirus, sa quantite de travail a double. Elle a decide de faire greve et de manifester contre le changement de son statut et celui de ses collegues. “On ne reconnait pas notre travail au quotidien, c’est quand meme honteux. On a toujours ete la pour repondre a toutes les demandes, meme quand elles etaient en dehors des missions que l’on avait a la base. Et la, on nous dit ‘au revoir, on n’a plus besoin de vous dans les etablissements scolaires, on va vous rattacher au departement’. Mais pour quoi faire ? Il faut penser a nos eleves.”

Lionel, lui, pense a ses eleves handicapes. Il est venu soutenir ses collegues qui accompagnent tous les jours ces jeunes-la : “Dans mon etablissement on a une AESH [accompagnant des eleves en situation de handicap]. Elle a ete arretee depuis le mois de novembre, elle n’a pas ete remplacee. C’est tout bete, mais on a une personne pour 12 eleves, ca interroge.”

Un manque de moyens que vit aussi Melanie dans son ecole primaire des Hauts-de- Seine : “Comme c’est ecrit sur ma pancarte, j’ai un peu l’impression tous les jours de faire un strip poker avec Blanquer. Que tous les jours, on a moins de moyens, mais qu’il faut continuer a avoir le moral.”

“On ne nous a pas fourni de masques, on n’a pas ete augmentes. L’autre jour, mon ordi etait en panne, je n’ai pas pu bosser.”

a franceinfo

Pour limiter la propagation du virus, le president du Conseil scientifique propose d’allonger les vacances de fevrier pour mieux rouvrir les ecoles au mois de mars. Pas de quoi convaincre Fabien, professeur dans un lycee. “Le risque evidemment, c’est que si on prolonge des vacances comme ca pendant plusieurs semaines, le risque de decrochage de l’eleve est plus important, pointe-t-il.Ce qu’on aurait voulu, c’est que depuis le mois de septembre, il y ait un vrai protocole sanitaire. Nous on demandait des allegements d’effectifs et le ministre, mordicus, il n’a rien voulu savoir et on voit qu’on fait depuis debut septembre on un pas en arriere, deux pas en avant.”

La manifestation n’a pas pu aller jusque devant le ministere de l’Education nationale, rue de Grenelle. Les forces de l’ordre ont arrete le cortege quelques centaines de metres avant. Selon les syndicats, entre 30 et 40 % d’enseignants etaient en greve mardi, 11% selon le ministere de l’Education nationale.

Les personnels de l’Education nationale manifestent : reportage de Valentin Houinato

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