“Une nation de 66 millions de procureurs” : Jean-Christophe Lagarde “ne comprend pas cette attitude” d’Emmanuel Macron

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Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI.
Jean-Christophe Lagarde, le president de l’UDI. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

“Je ne comprends pas cette attitude”, a reagi jeudi 21 janvier sur franceinfo le president de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, apres qu’Emmanuel Macron a fustige “une nation de 66 millions de procureurs”, allusion aux nombreuses critiques sur la gestion de la crise du Covid-19 par le gouvernement. Le chef de l’Etat a denonce une “traque incessante de l’erreur” en France.

“Est-ce que nous sommes 66 millions de raleurs ?”, s’interroge Jean-Christophe Lagarde. “Oui, ca fait partie du caractere francais. Mais cela ne veut pas dire que, parce qu’on rale, on a tort.” Selon le depute de Seine-Saint-Denis, “quand on est au pouvoir, plutot que cette certitude d’avoir raison, de ne jamais se tromper sur rien, ni sur les masques, ni sur les tests, ni sur le moment ou on commence, je prefererais que le president de la Republique, son gouvernement, monsieur Veran, acceptent que parfois ils se trompent”.

Jean-Christophe Lagarde a “l’impression qu’emettre une critique, par exemple sur le fait que l’Allemagne a demarre la vaccination longtemps avant nous, a vaccine beaucoup plus que nous, ce serait un scandale”. “En democratie, il n’y a meme plus le droit de critiquer le gouvernement”, constate le depute. “Soyons raisonnables, il y a des choses qu’ils font bien. Il y a des choses qu’ils font mal. Et sur les vaccinations, ils ont pris du retard. Cela a ete critique, cela les a reveilles.”

“Ils devraient prendre ca pour une bonne chose. C’est ca la democratie. Ce n’est pas chanter les louanges et a gloire du gouvernement quand il se trompe.”

a franceinfo

Selon le president de l’UDI, “tous les Francais ont vu qu’on a mal demarre” la lutte contre le Covid-19. Mais “ce n’est pas une raison pour se crisper”. Le gouvernement “n’a pas de baguette magique” et il faut “l’accepter”, ajoute Jean-Christophe Lagarde.

Le patron du parti centriste estime par ailleurs que le gouvernement est “deja en train de preparer les esprits au confinement”, alors que le variant anglais du coronavirus progresse en France. “Il faut dire les choses tres clairement aux Francais. On n’echappera pas a un nouveau confinement”. Il prend l’exemple du Royaume-Uni ou le variant a remplace “en deux mois” le virus avec “des chiffres catastrophiques” qui sont “terrifiants si nous connaissons cette situation”. Selon Jean-Christophe Lagarde, le gouvernement “envisage un confinement courant fevrier”. Mais “cela merite un debat serein sans faire de proces au gouvernement”.

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