VIDEO. Biodiversite : comment une association transforme un ancien domaine de chasse dans le Vercors en “reserve de vie sauvage” sans contrainte humaine

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Clement Roche, 30 ans, a accumule les diplomes pour devenir expert en environnement. Il exerce aujourd’hui le job de ses reves en etant salarie depuis deux ans de l’Association pour la protection de la vie sauvage (Aspas). Sa mission est de transformer l’ancien domaine de chasse de Valfanjouse (Drome) dont elle a fait l’acquisition dans le Vercors grace a des dons, en une “reserve de vie sauvage” qui a pour objectif de rendre “a la nature sauvage des territoires ou elle peut s’exprimer pleinement et librement.”

“Cet arbre est tombe l’annee derniere et, ailleurs, on l’aurait tres certainement tronconne avant de l’evacuer, explique-t-il au magazine ‘13h15 le samedi‘ (replay). Cela ne va pas etre le cas ici. On va laisser la nature evoluer : naitre, grandir, faire sa vie et mourir. Le bois mort represente la moitie de la biodiversite. Alors, si on l’enleve de nos foret, on perd la moitie de la biodiversite. On voit les animaux qui ont mange les ecorces pour trouver certains mineraux necessaires a leur sante… On trouve quelques poils : les sangliers viennent se frotter pour se deparasiter regulierement pour que leur peau ne soit plus attaquee par des puces, des tiques, etc.”

“Le ‘re-ensauvagement’, c’est laisser faire la nature, explique Clement Roche. On va effacer un peu l’empreinte humaine qui est partout predominante et laisser ce territoire evoluer sans contrainte et actions humaines.” Ici, les animaux ne sont plus nourris par l’homme. Ils doivent reapprendre a s’alimenter seuls avec ce qu’ils trouvent. Clement ne ramasse pas les magnifiques champignons en raison du principe de libre evolution qui exige de ne rien prelever : “C’est complique de faire comprendre qu’il ne faut pas toucher aux champignons qui sont une partie integrante de la biodiversite. On les laisse pousser…”

Alors, les hommes sont-ils de trop ? “C’est la question qui revient tres souvent. Absolument pas ! repond le membre de cette association qui ne va pas sans rencontrer l’hostilite de chasseurs, eleveurs, agriculteurs… L’homme fait partie integrante de la biodiversite. Simplement, il a pris l’habitude, notamment pendant le XXe siecle, d’etre ultra-dominant. Cela conduit actuellement a une erosion de la biodiversite sans precedent. C’est important que ces zones se creent avec pour idee de partager un peu mieux le territoire.” L’Aspas limite ses “reserves de vie sauvage” a “la balade contemplative et immersive, amoureuse ou curieuse.”

> Les replays des magazines d’info de France Televisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique “Magazines“.